Un projet en partenariat avec le collège Ambrussum de Lunel et les Archives Départementales de l’Hérault
Fragments d’histoires c’est un projet de rencontres intergénérationnelles en milieu scolaire. C’est le souhait de favoriser l’apprentissage par l’écoute et l’échange. C’est l’envie de créer des rencontres authentiques qui favorisent les prises de conscience et le recul sur sa vie actuelle. C’est le besoin de montrer aux jeunes qu’ils sont capables : capables de mener un projet, capable de converser avec un adulte pendant plus d’1h et même de se trouver des points communs avec ceux qu’ils dénomment « les vieux ». C’est la volonté de dire à nos aînés combien leur vie est riche et combien ils peuvent nous apporter.
L’équipe pédagogique du collège Ambrussum de Lunel a mobilisé une classe de 4ème pour recueillir des récits autour du thème des parcours migratoires. Dans un premier temps, lors d’une journée, les collégiens ont traduit leur curiosité en questions et ont expérimenté la posture d’écoute : comprendre que s’ils ne comprenaient pas la réponse c’était qu’il y avait une question à poser, ne pas se réfugier derrière son questionnaire mais se laisser aller à l’échange, ne pas avoir peur des silences…
Puis le temps des présentations et de l’entretien est arrivé. Pendant plus d’une heure, le casque sur les oreilles, l’enregistreur sous les yeux, ils ont fait la connaissance d’un inconnu, se sont plongés dans son histoire, lui ont demandé quel était son meilleur souvenir ? Le moins bon ? Des conseils qui pourraient leur être utiles.
Guerre d’Algérie et rapatriement, perte de ses repères natales, misère, confrontation à l’autre différent de soi, les paroles se sont libérées, non sans émotions pour les anciens, heureux de pouvoir transmettre, que pour les jeunes, valorisés par leur qualité d’écoute.
De cette rencontre, 4 montages thématiques sont nés. Ils seront diffusés à l’ensemble de leurs camarades lors de la semaine de la presse. Symboliquement les collégiens viendront les déposer aux Archives Départementales de l’Hérault lors d’une visite. A 14 ans, ils ont donc déjà contribué à conserver notre patrimoine immatériel commun